Bien que l'utilisation des bourgeons à des fins médicinales date de plusieurs centaines, voire milliers d'années, leur étude spécifique et leur utilisation scientifique et clinique appelée Gemmothérapie ou Phytembryothérapie remonte à peine aux années 50.
Les bourgeons, contrairement à la plante adulte qui a ses organes différenciés que sont les feuilles, les fleurs, les racines... présentent en leur sein un méristème. Cet amas de quelques cellules, caché sous des écailles protectrices, a la particularité de pouvoir donner naissance à toute partie du végétal. On le dit indifférencié et totipotent. Toute la finesse et la justesse de la gemmothérapie repose sur cette particularité : ce méristème est à l'origine de nombreuses molécules spécifiques, dont les hormones végétales qui sont responsables du développement, de la différenciation, de la régénération des tissus. On y trouve que très peu de molécules spécialisées et très actives que l'on appelle molécules secondaires (celles utilisées par la phytothérapie « classique », extraites des feuilles, des racines, des fruits...). Les informations qui y circulent sont plus universelles, hormonales et donc très subtiles. De par leur fonctionnement caractéristique, elles sont comparables aux cellules souches animales.
La gemmothérapie a donc la particularité de réguler, d'ajuster le fonctionnement biologique, de stimuler certaines fonctions, mais n'inhibe jamais. C'est pourquoi elle présente très peu de contre-indications.
Les bourgeons ont une action anti-oxydante, immunostimulante, équilibrante, de détoxification et de drainage. Ils ont également une influence émotionnelle plus subtile. Chacun avec sa spécificité, son spectre d'action en particulier.